Cette sculpture est un détournement d’objet, le cône de chantier, symbole de la transformation des villes et de leur mouvement incessant. L’écocône est envisagé comme un oxymore. Il allie la ville et la campagne, polarités aux existences périphériques, en délimitant une zone de rencontre possible. Entre un monde rural qui se cramponne à ses traditions et à l’immuable d’un côté, et une urbanité galopante et insaisissable de l’autre, cette interprétation du cône de chantier est aussi un questionnement sur la notion de durabilité de nos environnements. En dépit de son apparente assurance, l’érection de cette sculpture est d’abord un point d’interrogation. Le tout écologique a-t-il une place dans nos sociétés ?